Relecture et non réécriture : ma charte
*Je réutilise ici la charte d'un de mes collègues journalistes, Olivier Descamps, dont le modèle me semble tout à fait approprié à ma vision de la déontologie journalistique.
Certains de mes interlocuteurs souhaitent relire les propos que je leur prête avant publication. Je ne suis pas contre par principe. En particulier lorsque le sujet est technique et qu’il y a un risque d’erreur de compréhension. Néanmoins, si j’entends les remarques, si j’accepte régulièrement des précisions, je n’intègre pas systématiquement les modifications que l’on me demande. Je peux être amenée en particulier à ne pas prendre en compte ce qui peut s’apparenter à de l’auto-censure a posteriori. La relecture ne doit pas être un moyen de revenir sur ses propos. De même, quand une formule est parlante, je n’accepte pas de la remanier pour arrondir les angles avec un langage moins parlé et des messages plus passe-partout. Si cette formule a été utilisée et qu’elle fait mouche, elle mérite sa place !
Un cas particulier : pour les longues citations, je peux être amené à mettre les unes à la suite des autres des phrases prononcées à différents moments de l’interview, voire à écrire moi-même une transition (tout en respectant l’esprit de l’échange). Dans ce cas là, la personne interrogée a évidemment son mot à dire et je lui soumets le passage. Enfin, pas question bien sûr de citer des personnes avec qui je n’échange pas directement : le directeur d’une structure alors que j’ai interrogé son adjoint, un élu alors que j’ai eu en ligne un technicien…
Malgré cette mise en garde, je tiens à signaler que je trouve un accord avec les personnes interrogées dans 99,9 % des cas !